Aujourd’hui, plus rien ni personne ne nous impose quel mari opter pour.
Seule l’injonction sociale “tomber sur le bon”, est. Et cela ne facilite pas la tache. Rythme d’embauche soutenu, peu d’occasions de rencontrer de nouvelles personnes, un entourage majoritairement en couple… Les raisons qui empechent de degoter l’ame s?ur peuvent etre multiples. Mes individus a la recherche d’un partenaire sont donc grandes a se tourner vers des “dating systems” : sites de rencontre, speed dating, Tinder. Nes i l’instant ou le mariage subit une desaffection, ces differentes “methodes” visent a favoriser des rencontres.
La majorite des “dating systems” permet de rentabiliser la recherche au maximum : ils filtrent d’apres des criteres precis, et dans le cas du speed dating ainsi que Tinder, s’occupent de verifier J’ai reciprocite des attentes via le systeme de match : vous avez l’occasion d’approfondir la relation seulement au milieu des gens que vous avez indique apprecier et qui l’on fait en retour. Une efficience qui plait, meme si le systeme n’est pas toujours transparent, comme l’a revele Judith Deportail dans le livre L’amour sous algorithme qui analyse Tinder. L’application applique ses propres regles, elle propose, notamment, aux hommes des jeunes filles plus jeunes, moins diplomees et moins riches. Mais jamais l’inverse.
Au-dela des risques de manipulation, les “dating systems” jouent sur le cote ludique de leur fonctionnement : decouvrir qui est inscrit, les analyser, swipper sur tinder, discuter deux minutes autour d’un verre lors d’un speed dating, patienter de voir si l’envie est reciproque… L’expression “jouer a tinder” s’est imposee et elle n’est gui?re anodine. Des psychologues ont montre que le jeu et le plaisir etaient recherches avec nos gens en soif d’attachement. Notre divertissement permettrait de compenser une telle soif, susceptible d’etre ressentie avec les utilisateurs de Tinder et des autres methodes de rencontres programmees.
Creer des lieux de rencontres Afin de celibataires a l’avantage de mettre c’est parti que…
vous n’etes gui?re seul ! Lorsqu’on n’est pas en couple, on va pouvoir avoir l’impression que l’integralite des individus de notre entourage ont degote leur moitie. Rendez-vous sur Tinder et vous vous rendrez compte qu’il existe une panoplie d’autres celibataires a rencontrer. Une dimension rassurante mais quelque peu traitresse aussi.
Si les rencontres faites sur Tinder pourront mener a de simples coups d’un jour ou plans cul reguliers, les utilisateurs n’en gardent jamais moins dans un coin de leur tete l’espoir de degoter la perle rare. Et ca existe ! Encore en plus de “couples Tinder” se forment et durent. Neanmoins, tel le montre l’anthropologue Pierre-Yves Wauthier qui a etudie le speed dating : la “multiplicite de l’offre” peut renforcer la tendance de notre societe a se reclamer si quelqu’un d’autre ne pourrait gui?re mieux combler les envies. Meme lorsqu’elles sont sinceres et souhaitees durables, encore outre relations restent ephemeres. Aujourd’hui, rompre une relation s’fait rapidement, cela cree une grande incertitude dans les couples. On observe une rotation des partenaires, facilitee et alimentee par la conception des “dating systems”. Le serpent qui se mord la queue ?
A l’origine du speed dating : un rabbin americain
7 hommes, 7 dames, 7 minutes. Aujourd’hui revisite a toutes les sauces, votre concept en chaise musicale amoureuse fut invente fin des annees 90 avec le rabbin Yaacov Deyo. Son objectif est double : promouvoir les interactions sociales en villes et aider les jeunes celibataires juifs de Los Angeles a trouver l’ame s?ur… Un moyen de favoriser le mariage intracommunautaire et d’ainsi preserver la culture juive. Notre rabbin utilisa sa deuxieme casquette d’accompagnateur conjugal concernant mettre au point “le jeu” avec ses etudiants. Un an apres le premier speed dating organise a Beverly Hills en 1998, la methode s’etait deja repandue dans 25 capitales de l’univers et etait relayee massivement via les medias.